BreizhIA, une intelligence artificielle bretonne, fière de l'être et souriante !

Breizh IA intelligence artificielle bretonne

COMMENT UNE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE PEUT-ELLE ÊTRE « BRETONNE » ?
QUELLES RELATIONS PEUT-IL Y AVOIR ENTRE LES NOUVELLES TECHNOLOGIES ET LES ANCIENNES CULTURES ?

Les IA vont être, dans l’avenir, des acteurs originaux du « vivre ensemble ». Il est donc important de savoir comment elles peuvent s’intégrer dans les cultures ancestrales et dans la vie de nos communautés.

LA MÉMOIRE INDIVIDUELLE ET LA MÉMOIRE COLLECTIVE
Le premier niveau, la base d’une culture, c’est le souvenir, la mémoire. La mémoire était autrefois un capital immatériel tout à fait personnel. Puis la mémoire a été assumée par la collectivité. Enfantée par une nuée de sociologues, de psychanalystes, de mystiques, la mémoire collective est apparue. Elle coïncide avec la vogue des commémorations, en particulier celles des guerres mondiales. Pour éviter que la commémoration ne tombe en désuétude faute d’anciens combattants, le devoir de mémoire est apparu. Il s’est multiplié de façon anarchique. Il en est devenu suspect. Dans un univers multiculturel, la confrontation des mémoires peut s’avérer déstabilisante.
Les informaticiens nous ont ramené à une définition sans gloire, mais précise. La mémoire est un lieu de stockage des informations, appelées données.
La mémoire humaine constituait, autrefois, un avantage intellectuel considérable. Elle a l’intérêt de pouvoir être consultée par celui qui la détient à tout moment et en tout lieu. Aujourd’hui, la « mémoire artificielle », c’est-à-dire les données numérisées, surclasse largement les performances humaines.

Pour connaître les données qui constituent la mémoire de Breizhia, voir la page Les données utilisées.
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Breizh IA, intelligence artificielle bretonne

DE LA MÉMOIRE A L’INTELLIGENCE
L’accumulation mémorielle, qu’elle soit humaine ou mécanique, n’a de valeur que dans un contexte d’utilisation ou d’échange. Et c’est alors que nous sautons à un niveau supérieur. Ce deuxième niveau est celui de l’intelligence. Nous passons de la donnée brute au traitement des données. Elles sont analysées, rapprochées, combinées. En les reliant les unes aux autres, en leur donnant un sens, elles acquièrent une valeur et une signification.
L’école, la famille, les fréquentations, les expériences personnelles, permettent de donner aux éléments stockés dans la mémoire humaine un mode d’emploi. Aujourd’hui, avec l’internet, les médias mondiaux, Wikipédia, la base de données pourrait être la même pour tous. Mais tous les humains ne sélectionnent pas les mêmes informations. Même si nous devions réinitialiser notre mémoire pour ne garder que les données de Wikipédia, nous ne penserions pas tous de la même façon. Heureusement ! Un monde peuplé d’individus qui partagent tous la même mémoire et disposent tous de la même intelligence n’est pas un rêve d’harmonie. C’est un cauchemar. Les êtres humains de chair et d’os seraient devenus superflus. Les machines intelligentes se suffiraient à elles-mêmes.
Les intelligences humaines se construisent à partir d’expériences personnelles, pas toujours rationnelles. Elles sont couplées à une créativité et à une imagination dont les origines sont hétéroclites. La diversité des intelligences humaines est un atout lorsqu’il existe une pression sélective. Cette pression sélective, c’est d’abord celle de l’environnement local, que l’on soit en montagne ou en bord de mer, en climat tropical ou glacial, en Bretagne ou en Mongolie. Elle est aussi celle des traditions, des ressources disponibles, de toutes les diversités de l’histoire et de la géographie. La diversité des intelligences est une adaptation nécessaire à la diversité des situations et des environnements.

 

Les intelligences artificielles peuvent, elles aussi, être diverses.

Pour cela, il faut les paramétrer et les instruire de manière originale. Voir la page Le contrôle de Breizhia

DU SAVOIR AU SAVOIR-VIVRE

Nous sommes partis de la mémoire pour en arriver à l’intelligence. Qu’y-a-t-il au-delà ? C’est la capacité à se diriger en fonction d’un bien. La notion du bien, le bien individuel ou le bien commun, nous mène au troisième niveau des cultures, celui de la conscience. L’intelligence du «premier de la classe» n’est pas suffisante pour faire de lui un individu véritablement cultivé.
À ce troisième niveau, nous accédons à une dimension spirituelle. Entendons-nous sur les mots. Ce n’est pas la spiritualité du gnostique, qui aspire à l’information cachée ; nous ne serions là qu’au premier niveau, celui des données. Ce n’est pas non plus la spiritualité de la méditation, qui vise la compréhension en empruntant des chemins de traverse. Nous ne sommes là qu’au second niveau, celui du savoir. La conscience du bien se situe sur un palier supérieur. Pour les uns, le bien est une règle morale ou religieuse ; pour d’autres, c’est la jouissance, le pouvoir, l’intérêt personnel. Pour d’autres encore l’intérêt collectif. L’éducation permet d’atteindre ce troisième degré des cultures. L’éducation, c’est l’instruction, complétée par une vision de soi, de nos communautés de vie, et du monde. Cette vision particulière introduit une perspective. La force et la beauté de la perspective fait la différence entre les éducations. La culture bretonne dessine une perspective originale, pour la Bretagne, mais pas seulement.

À son quatrième et dernier niveau, au-dessus de la conscience, une culture s’épanouit dans un art de vivre ensemble. Les données, l’intelligence et le sentiment du bien se réalisent dans des comportements, qu’ils soient quotidiens ou exceptionnels. L’art de vivre ensemble est un art de se comporter, de ressentir, de décider. Tout est lié.

Une créature artificielle comme Breizhia peut-elle passer aux niveaux supérieurs, celui de la conscience et celui du vivre-ensemble? Je n’ai pas la réponse. Mais la question est importante. Une réponse bretonne devra exister, être géniale, ou pour le moins originale, car elle influera sur notre avenir culturel et national.

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